...« Les Français font beaucoup de sacrifices et beaucoup d’efforts depuis quelques années. Et ces efforts n’ont de sens que s’il y a un projet derrière », a souligné le Premier ministre, qui venait de visiter un centre d’hébergement de sans-abri.
Manuel Valls a précisé mercredi que les « sacrifices » des Français « depuis quelques années » étaient au service d’un « projet », le retour de la « confiance ». « Les Français font beaucoup de sacrifices et beaucoup d’efforts depuis quelques années. Et ces efforts n’ont de sens que s’il y a un projet derrière. Et le projet, c’est de faire en sorte que la confiance revienne dans notre société », a souligné le Premier ministre, qui venait de visiter un centre d’hébergement de sans-abri à Montrouge (Hauts-de-Seine). « Et la confiance, a-t-il poursuivi, elle ne peut être possible que s’il y a davantage de croissance et donc d’emplois. Le sens des efforts d’une Nation, c’est que les choses aillent mieux progressivement ».
Dans une interview lundi au journal espagnol El Mundo , Manuel Valls avait averti que les « sacrifices » des Français pour redresser le pays devront continuer pendant des années. « Je ne veux pas dire aux Français que d’ici deux à trois ans nous en aurons fini avec les sacrifices », avait déclaré le Premier ministre, suscitant quelques réactions indignées à gauche notamment sur Twitter.
« Vigilance, solidarité et générosité »
Manuel Valls a par ailleurs appelé les Français à la « vigilance, la solidarité et la générosité » face au phénomène des sans-abri, soulignant que le gouvernement était « mobilisé » pour assurer leur accueil. Alors que la vague de froid en France a tué au moins 6 SDF ces derniers jours. « Nous disposons de 105.000 places. C’est 6.000 de plus qu’à la fin de l’année 2013 et en fonction de l’évolution de la situation, d’autres places » sont disponibles, a-t-il poursuivi.
1.500 places ont ainsi été ainsi ouvertes en Ile-de-France depuis le 1er novembre, a indiqué le chef du gouvernement, en précisant que 110 millions d’euros de crédits supplémentaires avaient également été débloqués. « Jamais un gouvernement n’a mis autant de moyens pour venir en aide aux plus fragiles. Et pourtant, tous les travailleurs vous le diront, il manque encore des places. Il faut en faire davantage », a relevé Manuel Valls